CRÉDIT IMMOBILIER : UN VENT FAVORABLE
Pour les futurs acquéreurs, la conjoncture reste très favorable à l’emprunt. En effet, même s’ils subissent des fluctuations, les taux restent bas, ce qui soutient la demande de crédit.
Des taux favorables
En avril dernier, le taux d’intérêt moyen des crédits nouveaux à l’habitat a atteint un nouveau point bas à 1,15%, non loin de leur plus bas niveau historique de décembre 2019. En mai 2021, ce taux descendait à 1,07% d’après les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
Ces taux faibles contribuent à dynamiser le marché de l’immobilier. Une bonne nouvelle dans le contexte économique actuel. Les niveaux de production de crédit restent donc élevés : 21 milliards d’euros en mai 2031 et 19,5 milliards d’euros, le mois précédent.
Et demain ?
D’après la note de conjoncture immobilière que les Notaires de France viennent de publier, une éventuelle augmentation des taux ne devrait pas venir casser le dynamisme du marché. Les emprunteurs sont en effet conscients qu’ils sont actuellement exceptionnellement bas. En outre, aucun indicateur ne suggère de schéma de hausse brutale, de sorte qu’une augmentation raisonnable des taux ne devrait pas modifier pas, de façon significative, l’effort de trésorerie des acquéreurs emprunteurs.
Le HCSF temporise
Le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) avait prévu de rendre contraignantes ses recommandations de janvier 2021 sur les normes à appliquer en matière de crédit bancaire. Lors de sa réunion du15 juin dernier, qui était très attendue par le secteur de l’immobilier, il a décidé de différer ce passage à des mesures coercitives et préféré continuer à s’appuyer sur la bonne pratique bancaire déjà en place.
Le bilan des dernières mesures du HCSF est attendu cet été et orientera la feuille de route de rentrée de cette instance créée après la crise financière de 2008.
Une relative souplesse
Le HCSF est l’autorité macro-prudentielle française chargée d’exercer la surveillance du système financier afin d’en préserver la stabilité. En janvier dernier, le comité a assoupli ses recommandations en réponse aux demandes des acteurs du crédit immobilier, en remontant notamment la limite d’endettement de 33 à 35%. En revanche, la baisse des taux d’usure à leur plus bas historique (2,48% pour les prêts de 20 ans et plus) constitue une mauvaise nouvelle pour les plus emprunteurs les plus fragiles, notamment ceux des seniors et des personnes malades qui ne bénéficient pas des taux les plus bas.
En avril 2020, le même phénomène a conduit une hausse des taux de refus de prêts signale le courtier en ligne VousFinancer.com. Et en cas de remontée des taux de crédit immobilier, davantage d’emprunteurs seraient pénalisés par ces niveaux de taux d’usure, ce qui provoquerait un effet ciseau.